Avec 475 décès dans l’année en 2015 le suicide constitue 1,7 % des décès de la région et est à l’origine d’environ 4 300 hospitalisations par an (données de 2017). La région se situe parmi les régions présentant une situation défavorable en matière de suicide. La disparité entre départements est forte avec un taux de suicide de 9,9 en Côte-d’Or et de 25,9 en Haute-Saône pour 100 000 habitants, avec sans doute des écarts plus grands à un niveau géographique plus fin. On peut noter la situation particulière du Territoire-de-Belfort avec un fort taux d’hospitalisations mais un faible taux de décès.
La population la plus concernée est constituée des adultes de 25 à 59 ans devant les personnes âgées de 60 ans et plus, les adolescents et jeunes adultes de 10 à 24 ans avec la particularité des jeunes filles entre 15 et 19 ans pour les tentatives de suicide. La montée en charge de la surveillance à partir des urgences avec une meilleure complétude de remontée des diagnostics (actuellement de 79 %) et le passage à la troisième version des remontées permettra de compléter l’information dans le futur.
Les tentatives de suicide déclarées au cours de la vie concernent 6,3 % de la population et les récidives à 6 mois, 9 % des tentatives de suicide admises aux urgences, dont un quart le premier mois. Parmi les nombreux facteurs associés avec la tentative de suicide déclarée dans les 12 derniers mois, un épisode dépressif caractérisé dans les 12 derniers mois est de loin le plus important (risque multiplié par 8,3). Cela explique les préconisations nationales sur le maintien du contact avec les patients rapidement à la sortie de l’hôpital suite à une tentative de suicide (programmes de type VigilanS) et la formation des médecins généralistes à la prise en charge des troubles dépressifs et au repérage de la crise suicidaire, programmes en cours de développement dans la région.