Aération et sobriété énergétique

Actualité
Source : canva

L’aération des logements est-elle compatible avec les consignes de sobriété énergétique ?
On vous explique que oui !

Sommaire

 

 

De quoi parle-t-on ?

L’aération est l’action de renouveler l’air intérieur et repose sur l’action humaine d’ouverture des fenêtres ou portes donnant sur l’extérieur.

La sobriété énergétique est une démarche volontaire de réduction des consommations d’énergies (électricité, gaz, carburants…), grâce à des modifications des usages et des modes de vie.

La stratégie de transition énergétique française, annoncée par le Président de la République, repose sur quatre piliers :

  • la sobriété énergétique, c’est-à-dire consommer moins ;
  • l’efficacité énergétique, c’est-à-dire consommer autrement ;
  • l’accélération du développement des énergies renouvelables ;
  • la relance de la filière nucléaire française

 

 

Les enjeux liés à l'aération

L’homme passe plus de 80% de son temps dans des espaces clos (logement, bureau, transport…). Dans ces espaces, l’air que l’on respire y est plus pollué qu’à l’extérieur car :

  • les polluants sont beaucoup plus nombreux,
  • de nature différentes (physiques, chimiques, biologiques et radiologiques),
  • à des concentrations plus élevées.

Les principales sources de pollution de l’air intérieur 

(source : "Comment avoir un air intérieur plus sain ? Quels bons gestes adopter ?") 

Les différentes sources de pollution de l'air intérieur (voir description ci-après)

Les  principales sources de pollution de l'air intérieur :

  • Activités humaines : tabagisme, activité de ménage, de cuisine et de séchage du linge, bricolage, parfum d’intérieur, bougies, encens.
  • Occupation les locaux : animaux et plantes (allergènes, pesticides, engrais)
  • Environnement extérieur : polluants de l’air extérieur, radon, sols contaminés
  • Equipements : ameublement, ventilation et climatisation mal réglées ou mal entretenues, appareils de combustion (chaudières, cheminées, poêles)
  • Matériaux de construction et de décoration : moquettes, peinture, vernis, colles

    Or, certains de ces polluants peuvent avoir des effets délétères sur la santé.

    Certaines populations comme les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées ou encore les personnes ayant des pathologies respiratoires, y sont particulièrement sensibles.

    Quels sont les effets sur la santé ?

    (source : "Effets de la pollution de l'air sur la santé")

    Les effets de la pollution de l'air sur la santé (voir description ci-après)

    Les effets de la pollution de l'air sur la santé

    (source : "Effets de la pollution de l'air sur la santé")

    • Nourrisson : naissance prématurée, petit poids de naissance, retard de croissance du fœtus, impact sur le développement intellectuel…
    • Yeux, nez, gorge : irritations, difficultés respiratoires, allergies…
    • Cerveau : mal de tête, anxiété, maladies neurodégénératives (Alzheimer…)
    • Cœur et sang : accident vasculaire cérébral, troubles cardiaques, hypertension, augmentation de la coagulabilité, formation de caillot…
    • Poumons : irritations, inflammations, réduction des capacités respiratoires, broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), asthme, cancer…
    • Système reproducteur : troubles de la fertilité, fausse couche…

    Les effets dépendent :

    • de la nature du polluant (gaz, particules…)
    • de la taille des particules,
    • de nos caractéristiques (âge, sexe…), mode de vie (tabagisme…) et l’état de santé
    • de la durée d’exposition et de la dose inhalée

    Par ailleurs, l’impact de la qualité de l’air intérieur sur la santé coûte 19 milliards d’euros par an en France.

    L’aération est donc une mesure d’hygiène de son logement nécessaire pour renouveler cet air intérieur chargé en polluants.

    Cette action permet également d’évacuer le dioxyde de carbone et l’eau produits par l’homme et ses activités domestiques. En effet, en Europe, environ 15% de survenue d’asthme infantile sont imputables à l’humidité intérieure. Par ailleurs, une humidité excessive des matériaux et de l’air ambiant favorise l’apparition de moisissures, pouvant avoir des effets importants sur la santé (HCSP, 2019).

    L’aération est donc essentielle pour prévenir les risques sanitaires liés aux polluants de l’air intérieur et pour favoriser un habitat sain.

     

     

    Les conséquences d'un air humide sur la consommation énergétique

    Un air intérieur non renouvelé accumule l’humidité produite par les occupants et par leurs activités domestiques (douches, séchage du linge…). Or, cette humidité n’est pas sans conséquence sur la consommation énergétique du logement.

    • Inconfort des occupants
      Un excès d’humidité occasionne un ressenti de mal-être et d’inconfort pouvant conduire à l’augmentation de la température de consigne du système de chauffage.
    • Surconsommation d’énergie
      Davantage d'énergie est nécessaire pour chauffer un air plus humide. Un air mieux aéré, moins humide, atteindra plus rapidement la température de consigne.

      De plus, le renouvellement de l’air étant rapide (5 à 10 min), les composants du logement (murs, meubles…) n’ont pas le temps de perdre la chaleur emmagasinée (inertie thermique des matériaux).
    • Dégradation du bâti
      Un excès d’humidité peut occasionner l’apparition de moisissures mais également une baisse des performances thermiques des isolants ainsi que des performances mécaniques (tassement des isolants, pourritures du bois…). Une mauvaise étanchéité à l’air du bâtiment peut alors induire une surconsommation énergétique.

    A retenir !

    • Aérer, 5 à 10 min par jour, permet de renouveler l’air intérieur chargé en polluants pour ainsi préserver la santé de toute la famille ;
    • Aérer en grand permet de renouveler l’air intérieur plus rapidement sans refroidir le logement (éviter de laisser la fenêtre entrebâillée car les échanges d’air sont limités) ; En effet, l’aération, sur un temps court, n’induit pas de perte de chaleur dans le logement ;
    • Aérer permet d’évacuer l’humidité de la pièce évitant ainsi une surconsommation énergétique ;
    • Aérer également lors des activités polluantes ou émettrices d’humidité ;
    • Permettre le bon fonctionnement de la ventilation en ne bouchant pas les entrées d’air du logement ;
    • Supprimer les infiltrations d’air et chasser l’humidité pour augmenter son confort.