Le radon dans l’environnement
Le radon est un gaz naturel radioactif issu de la désintégration de l’uranium naturellement présent dans le sol et dans les roches. Les zones granitiques et volcaniques sont, de par leur géologie, des zones à potentiel radon significatif. L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a établi en 2010 la carte nationale du potentiel géogénique du radon (ci-dessous).
En Bourgogne Franche-Comté, les secteurs à potentiel radon significatif sont le Massif vosgien et le Morvan. L’IRSN se concentre actuellement sur le risque radon dans les zones karstiques, calcaires fissurés par l’érosion hydrochimique. Une étude réalisée entre 2016 et 2018 dans le Doubs autour Baume les Dames a mis en évidence l’enrichissement des sols calcaires en radium, descendant radioactif de l’uranium, et la présence de radon dans l’habitat à des concentrations significatives. Cette première étude doit être complétée par des investigations dans les autres secteurs karstiques de France.
Ci-dessous la carte des zones karstiques en Bourgogne Franche-Comté (zones en bleu). Sources : DREAL Bourgogne-Franche-Comté
Le radon dans les bâtiments
Dans l’air extérieur, le radon se dilue rapidement et sa concentration moyenne reste généralement très faible. Dans les espaces clos comme les bâtiments, sa concentration peut devenir élevée en fonction des paramètres environnementaux, des caractéristiques du bâtiment et de son mode d’occupation.
Le radon est bâtiment-dépendant : sur un même territoire, le niveau peut être différent d’un bâtiment à l’autre.
Les risques sanitaires
Le radon est reconnu cancérogène pulmonaire certain depuis 1987. Les études épidémiologiques ont montré qu’à long terme l’inhalation de radon augmentait le risque de développer un cancer du poumon et que le risque était particulièrement élevé pour les fumeurs. Cette augmentation est proportionnelle à l’exposition cumulée tout au long de sa vie.
D’après l’étude de l’IRSN et Santé Publique France publiée en 2018, environ 10% des cancers du poumon seraient attribuables au radon sans en être la cause unique, soit 3000 décès chaque année en France.