Surveillance du radon dans l’eau destinée à la consommation humaine

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Etant soluble, une part du radon formé dans le sol peut également se dissoudre dans l’eau souterraine.
Nous vous informons sur le contrôle sanitaire et sur les dispositions prévues en cas de dépassement de la référence qualité.

Radon dans l’eau : état des connaissances sur le mode d’exposition et le risque

Le radon est un gaz radioactif d’origine naturelle formé à partir du radium naturellement présent dans le sol, plus fortement dans les sous-sols granitiques et volcaniques. Une part du radon formé peut s’accumuler dans les bâtiments. Etant soluble, une part du radon formé dans le sol peut également se dissoudre dans l’eau souterraine.

En l’état actuel des connaissances, il est estimé que l’ingestion d’une eau chargée en radon constituerait un risque faible pour la santé humaine. Les études épidémiologiques disponibles n’ont pas montré de lien probant entre la consommation d’eau chargée en radon et l’augmentation du risque de cancer de l’estomac ou tout autre type de cancer. A ce jour, le risque associé à l’exposition domestique au radon est en premier lieu celui du cancer du poumon lié à l’exposition par inhalation et ce, quelle que soit la voie d’entrée du radon dans l’habitat : via le bâti ou via le dégazage de l’eau du robinet.

On parle de dégazage lors du passage du radon dissous dans l’eau à l’air, résultant de la différence de pression entre l’eau dans les canalisations et la pression atmosphérique. Le radon ainsi émis vient s’ajouter au radon présent dans l’air ambiant émis par les terrains sur lesquels l’habitation est construite. Les augmentations de la concentration en radon dans l’air dues à un soutirage d’eau du robinet sont ponctuelles et locales (salle de bain, buanderie, cuisine), et bien souvent ne se répercutent pas sur l’ensemble d’une habitation. Toutefois, bien que le dégazage du radon de l’eau dans l’air puisse être localement important (douche par exemple), les temps d’exposition sont réduits et concernent normalement des espaces aérés naturellement ou via des extractions d’air.
 

Contrôle sanitaire

La recherche du radon dans les eaux destinées à la consommation humaine concerne uniquement les eaux d’origine souterraine, conformément à l’arrêté du 9 décembre 2015 fixant les modalités de mesure du radon dans l’eau. La référence de qualité a été fixée à 100 Bq/L, valeur dont le dépassement peut conduire à la mise en œuvre de mesures correctives en application de l’article R. 1321-28 du code de la santé publique.
 

Gestion en cas de dépassement de la référence de qualité

Les obligations de la personne responsable de la production, de la distribution de l’eau (PRPDE) sont les suivantes :

Entre 100 et 1000 Bq/L

  • La PRPDE doit examiner les moyens disponibles pour faire baisser la concentration.
  • La PRPDE informe le public via l’infofacture ou les bulletins d’analyse.

Au-delà de 1000 Bq/L

  • Il est déconseillé de boire l'eau du robinet de manière régulière.
  • La PRPDE informe immédiatement le public des restrictions d'usage par affichage notamment et de la nécessité de bien ventiler les locaux.
  • La PRPDE doit mettre en œuvre des actions correctives impératives et immédiates.
  • La PRPDE informe le public sur les mesures de gestion prises via l’infofacture ou les bulletins d’analyse.
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Source : Ministère des Solidarités et de la Santé


Même si les études épidémiologiques n’ont pas démontré à ce jour d’augmentation de risque lié à l’ingestion de radon via une consommation d’eau, il est déconseillé de boire l’eau de robinet de manière régulière lorsque sa concentration en radon dissous dans l’eau est supérieure à 1 000 Bq/L, surtout si cette situation perdure.

Par ailleurs, une concentration en radon dans l’eau du robinet supérieure à 1 000 Bq/L peut indiquer la présence de radon dans l’air intérieur des bâtiments à des concentrations élevées. Effectuer une mesure du radon dans l’air intérieur est le seul moyen de connaitre l’exposition via l’air intérieur du bâtiment. Il est également recommandé de bien aérer les locaux afin de réduire ces concentrations et d’améliorer la qualité de l’air intérieur d’une manière générale.