Ce service répondra à la demande de soins vitaux, urgents et non programmés et offrira à la population une prise en charge plus lisible et coordonnée entre la ville et l’hôpital.
Accessible partout en France et à toute heure, le SAS permettra à tous les Français de disposer d’une réponse à toute demande de soins. L’objectif est de définir un nouveau service d’orientation et de guidage dans le système de santé, simple et accessible à tous.
Le SAS permettra à toute personne ayant un besoin de santé urgent ou n’ayant pas de médecin traitant disponible et nécessitant un soin non programmé d’accéder à distance, de manière simple et lisible, à un professionnel de santé. Celui-ci pourra lui fournir un conseil ou une orientation selon son état vers une consultation non programmée en ville ou à l’hôpital, vers un service d’urgences ou déclencher l’intervention d’un service mobile d’urgence et de réanimation ou de toute autre équipe préhospitalière.
Le SAS est fondé sur un partenariat étroit et équilibré entre les médecins de ville et les professionnels de l’urgence hospitalière des SAMU, en lien avec les services de secours. Il repose sur une régulation commune des appels pour prendre en charge les urgences et les demandes de soins non programmés. Pour cela, il associe la régulation médicale du SAMU et une régulation territoriale libérale adossées à une plateforme digitale.
Ce service ne vient pas en substitution de l’accès au médecin traitant ou des organisations territoriales qui se mettent en place comme les CPTS (communautés professionnelles territoriales de santé) pour la gestion des soins non programmés : il est un complément.
À la suite des engagements pris par le ministre des Solidarités et de la Santé lors des conclusions du Ségur de la santé, un appel à projets a été diffusé via les agences régionales de santé en juillet dernier afin d’identifier des projets pilotes sur l’ensemble du territoire.
De nombreux projets ont été transmis, témoignant de la volonté des acteurs de la médecine de ville et de l’aide médicale urgente à travailler de concert, comme ils ont pu le faire à l’occasion de la crise sanitaire de la Covid-19. Les nombreux projets reçus, ancrés dans les territoires, témoignent d’une volonté forte de poursuivre et consolider pour l’avenir ces projets communs. L’engagement des acteurs de ville et hospitaliers dans les territoires est entier pour concrétiser ce SAS, véritable levier pour améliorer l’accès aux soins des Français sur l’ensemble des territoires.
Le choix des 22 sites pilotes du SAS, qui couvrent plus de 40 % de la population française, permet d’assurer un maillage territorial le plus large possible, en métropole et en outre-mer, concernant aussi bien des pôles urbains que des territoires moins denses ou connaissant des problématiques de désertification médicale.
L’expérimentation débutera dès janvier 2021 pour s’étendre jusqu’au dernier trimestre 2021. Elle permettra de définir les modalités de la généralisation du SAS sur l’ensemble du territoire avec tous les acteurs du système de santé.
« Le service d’accès aux soins constitue une révolution de la prise en charge des soins non programmés. Une révolution fondée sur le patient, orienté rapidement et accompagné vers le praticien proche de chez lui indiqué pour répondre à ses besoins de prise en charge. Notre exigence, c’est que ce service d’accès aux soins se mette en place en fédérant tous les acteurs de santé d’un territoire. » a déclaré Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé.
22 projets pilotes ont ainsi été retenus pour débuter l’expérimentation en janvier 2021.
En Bourgogne-Franche-Comté, c’est le SAMU21 et son CRRA - Centre 15 qui a été retenu projet pilote.
Le projet présenté par le CHU 21 dont le C15 couvre également la Nièvre, s’appuie sur un existant déjà très important, il rejoint en tout point l’objectif poursuivi par la mise en place du Service d’Accès aux Soins (SAS) avec :
- Un renforcement de la qualité de service :
- Un front office avec un décroché « N1 » respectant les recommandations professionnelles avec comme principe « accueillir, qualifier, et transmettre »
- Une prise en charge spécialisée avec comme principe « qualifier, agir, orienter »
- Un développement des régulations spécialisées (Gériatrie, psychiatrie, odontologie, pédiatrie, médico-sociale) en complément des régulations médicales de Médecine d’Urgence et de Médecine Générale fonctionnant déjà H24, 365 jours par an.
- Une offre de soins non programmés très étendue
- Une amélioration continue de l’efficience, de la coordination et de l’accessibilité des patients à l’offre de soins et aux différents plateaux techniques existants. Un des objectifs est de réduire l’accès aux services d’urgence de 30% par développement du recours en amont au SAS.