Le Plan national canicule a différents objectifs :
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Anticiper l’arrivée d’une canicule ;
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Définir les actions à mettre en œuvre aux niveaux local et national pour prévenir et limiter les effets sanitaires de celles-ci ;
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Adapter au mieux les mesures de prévention et de gestion au niveau territorial, en portant une attention particulière aux populations spécifiques identifiées.
Il résulte des travaux menés conjointement par le ministère des solidarités et de la santé, l'Agence nationale de Santé Publique et Météo-France.
Le plan comprend 4 niveaux :
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Niveau 1 - veille saisonnière (carte de vigilance verte)
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Niveau 2 - avertissement chaleur (carte de vigilance jaune)
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Niveau 3 - alerte canicule
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Niveau 4 - mobilisation maximale (carte de vigilance rouge)
et s’organise autour de quatre grands axes :
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Axe 1 : Prévenir les effets d’une canicule
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Axe 2 : Protéger les populations par la mise en place de mesures de gestion adaptées aux niveaux de vigilance météorologique
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Axe 3 : Informer et communiquer
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Axe 4 : Capitaliser les expériences
En lien avec les préfectures et les ARS, les services de l'Etat en région mettent en place des actions de prévention et de communication adaptées et renforcées, pour la population et particulièrement pour les personnes les plus vulnérables (personnes âgées, isolées, en situation de handicap, de précarité ou sans abri, avec des pathologies préexistantes, femmes enceintes, jeunes enfants, travailleurs en extérieur, etc.).
Par exemple, les ARS mobilisent les établissements sanitaires et médico-sociaux pour que soient diffusés les gestes à adopter en cas de vagues de chaleur.
L’agence nationale de santé publique, dans le cadre du réseau de surveillance et d’alerte et en cas de passage en vigilance orange ou rouge canicule par Météo-France, suit aux niveaux local et national des indicateurs sanitaires de recours aux soins et de mortalité. L’analyse de ces indicateurs sanitaires contribue au dimensionnement des mesures de prévention et à la levée de l’alerte ainsi qu’aux premières estimations de l’impact sanitaire d’un épisode de canicule.
Les agences régionales de santé, quant à elles, transmettent au Centre opérationnel de régulation et de réponse aux urgences sanitaires et sociales (CORRUSS) de la Direction Générale de la Santé (DGS) de façon hebdomadaire les informations relatives à l’état de l’offre de soins dans les établissements de santé et la mise en évidence éventuelle de phénomènes de tension.
Dès le passage en niveau 3 – alerte canicule, déclenché par le préfet, les ARS doivent renseigner quotidiennement l’enquête « canicule » via le Système d'Information Sanitaire des Alertes et Crises (SISAC).
Le plan national canicule est décliné dans les départements sous la forme d’un Plan de Gestion d’une Canicule Départemental (PGCD) articulé avec le dispositif départemental d’Organisation de la Réponse de SEcurité Civile (ORSEC).
Le PGCD prend en compte les mesures définies dans le dispositif ORSAN, outil définissant les adaptations à prévoir sur l’organisation de l’offre de soins en situation sanitaire exceptionnelle. En particulier, le volet ORSAN – CLIM a vocation à organiser la prise en charge médicale de nombreux patients suite à un phénomène climatique comme la canicule.
Aux niveaux national et local, les fonctionnalités des interfaces d'alerte, ainsi que les dispositifs d’identification des personnes vulnérables et le caractère opérationnel des mesures prévues sont vérifiées avant le 1er juin.
Le plan canicule précise qu'au regard de ses attributions propres en matière de prévention, de soins et de prise en charge médico-sociale, l'Agence régionale de Santé apporte son appui au préfet dans la mise en oeuvre du dispositif «canicule».
Pendant la période estivale, elle s’assure :
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De l’organisation de la permanence des soins en médecine ambulatoire dans les départements ;
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D’une programmation anticipée et coordonnée au niveau régional et au sein de chaque territoire de santé, des capacités d’hospitalisation et de leur adaptation en fonction des fluctuations saisonnières.