Les PFAS, de quoi s’agit-il ?
Les substances per- et polyfluoroalkylées, également connues sous le nom de PFAS, sont une large famille de plus de 4000 composés chimiques. Antiadhésives, imperméabilisantes, résistantes aux fortes chaleurs, les PFAS sont largement utilisés depuis les années 1950 dans divers domaines : textiles, emballages alimentaires, mousses anti-incendie, revêtements antiadhésifs, cosmétiques, produits phytosanitaires...
A travers les rejets, domestiques ou industriels, ces substances se retrouvent dans tous les milieux de l’environnement : air, sols et eau. En effet, la plupart des PFAS sont facilement transportées dans l’environnement sur de longues distances, loin de leur source d’émission.
L’exposition de la population aux PFAS est majoritairement liée à la consommation de produits de la mer, viande, fruits, œufs, même si l’eau de boisson y contribue également.
Les PFAS peuvent présenter un risque pour la santé humaine. Il s’agit généralement de risques chroniques, c’est-à-dire liés à une exposition répétée et à long-terme : effet sur le système immunitaire chez les enfants, petite diminution du poids à la naissance, taux élevés de cholestérol, perturbation du fonctionnement du foie.
D’avantage d’informations peuvent être retrouvées sur le site de l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses)
Contrôle des PFAS dans l’eau de consommation humaine depuis janvier 2023
Les PFAS ne font pas partie des analyses réalisées dans le cadre du contrôle sanitaire de l’eau destinée à la consommation humaine réalisé par l’ARS mais le seront à partir de janvier 2026, comme le prévoit la directive européenne eau potable 2020/2184. 20 PFAS seront recherchés. La limite de qualité pour ces substances sera fixée à 0,1 µg/l. A noter que cette limite de qualité entre en application depuis janvier 2023 en cas de détection de PFAS identifiés dans le cadre d’un suivi anticipé sur certains points en raison du contexte local.
En Bourgogne-Franche-Comté
Il n’existe donc pas actuellement un état des lieux de la contamination des ressources en eau potable dans la région. Néanmoins, une campagne exploratoire a été menée par l’ANSES en 2009 et 2010 au niveau national, à la demande de la DGS, sur les eaux brutes et les eaux traitées afin de caractériser la présence de ces substances. Sur les quelques 450 échantillons analysés, 25% présentaient des teneurs en composés perfluorés suffisantes pour pouvoir être mesurées, les autres échantillons présentant des teneurs trop faibles.
En Bourgogne-Franche-Comté, cette campagne a mis en évidence la présence de PFAS sur 3 captages de la nappe du Breuchin (70). Des analyses régulières sont réalisées par l’ARS depuis 2021 sur ces captages. Un plan de gestion est en cours par les collectivités en charge de l’alimentation en eau potable avec des études à venir visant à caractériser l’étendue de la pollution, la ou les sources de contamination, les mesures de gestion permettant de rétablir la qualité de l’eau.
De plus, l’ARS met en place en 2023 une campagne d’analyses sur les captages d’eau destinée à la consommation humaine susceptibles d’être impactés par la présence de PFAS dans l’environnement.